À compter de 1864, et ce, pour une quinzaine d’années, John Kelly, hôtelier de Carillon en sera le propriétaire. Il sera transformé en traversier à vapeur en 1879 par Joseph Poitras qui l’exploitera jusqu’en 1884.
Côtés prix, voici ce à quoi ressemblaient les tarifs en ce temps-là.
Traversée | 1858 | 1874 |
Voiture à 4 roues et 2 chevaux |
1 schelling, 8 deniers |
35 ¢ |
Voiture à 4 roues et 1 cheval |
1 schelling, 3 deniers |
25¢ |
Voiture à 2 roues et 1cheval |
1 schelling | 20¢ |
Cheval, âne ou mule et son écuyer |
10 deniers | 17¢ |
Cheval, âne, mule, bœuf, taureau, et autres bêtes à cornes |
71/2 deniers |
13¢ |
Agneau, veau, mouton, chèvre ou cochon |
4 deniers |
7¢ |
piéton | 6 deniers | 10¢ |
Selon les règlements municipaux de Carillon, il en coûtait, en 1925, 50 ¢ pour une automobile par traverse soit le même prix qu’une charrette et ses deux chevaux. Pour les bêtes à cornes, porcs et moutons, le prix était fixé à 10 ¢ la tête, le même prix qu’un piéton.
En 1926, Norbert Lacombe devient l’unique propriétaire des deux traversiers.
En 1945, Edgar Lalonde et son beau-frère René Desormaux achètent la traverse, mais en 1948 ils doivent remplacer les navires pour des raisons de sécurité par ‘’Le Passeur ’’ qui pouvait faire la traversée en moins de dix minutes. Le prix, à ce moment, était de 75 ¢ par automobile. Ils resteront à la barre de l’entreprise jusqu’en 1974 ou ils vendront à messieurs Jacques Giroux et Georges-Étienne St-Pierre.
En 1979, Jacques Giroux en devient l’unique propriétaire. En 1993 ‘’Le Passeur ’’ est remplacé par le ‘’Anik’’, navire qui opérait à l’ancienne traverse entre Thurso et Clarence. Il a été transformé sur place par l’équipe du traversier pour le rendre plus moderne, plus efficace et, surtout, plus rapide. Maintenant, on peut embarquer les autos en ligne droite sur le pont du navire réduisant au minimum les manœuvres des automobilistes augmentant ainsi la capacité à 120 véhicules à l’heure.
En 1996 une des filles de monsieur Giroux, Diane, et son mari Normand Lavallée se portent acquéreur de la traverse et en sont propriétaires depuis.
Référence :
CARILLON, AU FIL DE L’EAU, 1988
Comité du centenaire
POINTE-FORTUNE : AU FIL DU TEMPS, 2004
Lorraine Auerbach Chevrier
Les crédits des photos
M. Raymond Roy collection personnelle
M. Louis Parson collection personnelle
Traversier le Passeur archives
En 1846, un permis est accordé à J.G. Danter pour l’exploitation du traversier. Vers 1850, Alexis-Edouard Montmarquet, marchand de Carillon, transforme le traversier en « horse boat » sur lequel 1ou 2 chevaux tournaient autour d’un piquet vertical qui actionnait de chaque coté une roue à palettes.
C’est en 1884 qu’un nouveau bac fabriqué d’une plate-forme sur deux chaloupes est acquis par Jean ‘’ John ’’ Larocque. En 1909, Télesphore Martin achète le traversier ‘’John ’’. En mars 1918, Léo et Adélar Crevier s’en emparent pour le revendre à F. Ranger en mars 1921.
En mars 1923, Télesphore Martin le reprend en main puis s’associe avec Raoul Lafond (dit Parson) en 1924. C’est pendant cette année que Télesphore Martin acquiert un deuxième traversier le ‘’Georges-Fortuna’’ nommé ainsi en l’honneur de son fils ainé George et des premiers résidants connus de Pointe-Fortune les frères Williams et Joseph Fortune. Cette association ne durera guère, car en 1925 Raoul Lafond s’associe à Norbert (dit Albert) Lacombe. Durant cette année-là il y eu deux traversiers se faisant compétition entre Carillon et Pointe-Fortune, Martin opérait le ‘’Georges-Fortuna’’ tandis que Lafond et Lacombe opéraient le ‘’John ’’.